Jardin d’hiver

Jardin d’hiver

Chaque projet a une histoire, parfois c’est simple, parfois c’est complexe mais c’est toujours différent.

Dans ce cas, l’histoire est celle d’une Maison de Maître. Nous sommes à Bruxelles et le projet s’appelle Jardin d’hiver.

Sous le nom de Maison de Maître, en Belgique, sont classées des maisons qui, en plus de leur taille, ont un certain style.

Construite en 1908, la Maison présente une façade typiquement belge avec des bow-windows au premier étage et des détails architecturaux en pierre bleue qui encadrent les grandes ouvertures et rythment les différents étages.

Mais si la façade côté rue est toujours restée la même, celle du jardin avait été complètement déformée par une intervention dans les années ’70.

En fait, la création d’un plancher supplémentaire avait modifié la hauteur des planchers en réduisant les ouvertures au minimum.

Le contraste entre les deux façades était évident, non seulement dans les proportions mais aussi dans les détails et les matériaux.

De plus, avec l’abaissement des étages, le rez-de-chaussée, considéré comme l’étage représentatif de ce type de maison, a été fortement pénalisé non seulement en termes de volumes mais surtout en luminosité.

Le projet part de là: redonner son ancienne splendeur à cet étage.

En effet, la conception du jardin d’hiver / véranda, avec une exposition sud, a pour rôle de canaliser et d’accueillir la lumière pour éclairer la partie la plus intérieure et décorée du rez-de-chaussée. Ici on trouve deux salles communicantes, dont l’une est très austère, décorée de boiserie et d’un papier peint très particulier qui, évidemment, valait la peine de le laisser intact, tandis que l’autre beaucoup plus sobre et claire présente des détails en stuc sur les murs et sur le plafond.

Mais la rénovation ne s’est pas arrêtée à ce niveau. En fait, la façade vers le jardin a également subi des modifications aux étages supérieurs, reprenant, à travers un volume en surplomb, le concept du bow-window de la façade principale. Deux lucarnes ont été ajoutées dans la rénovation de la toiture, dont l’une donne sur une terrasse construite sur l’ancien toit plat.

La rénovation a été radicale, chaque espace a été exploité au maximum et il était également possible d’insérer un ascenseur. Chaque détail a été soigné et conçu, chaque choix a été évalué et discuté avec le client, rien n’a été laissé au hasard.

Et aussi le choix du modèle de cuisine n’a pas été facile.

L’espace à remplir était important, la cuisine serait non seulement visible mais occuperait la zone la plus pittoresque et la plus lumineuse de la maison.

Le choix du modèle UNIT de Cesar semble être le bon compromis entre taille et élégance.

L’îlot, en effet, malgré ses 3 mètres de longueur, grâce à ses détails raffinés, comme le pied et le bord incurvé, est très léger.

La finition du plan de travail en marbre avec des détails dorés et la poignée en laiton sont des choix qui, dans leur délicatesse, soulignent le style.

La zone de lavage a été conçue avec des portes escamotables qui peuvent être fermées à l’occasion. Ce faisant, les colonnes deviennent un décor scénographique mettant en valeur la propreté et la classe de cette cuisine.

Les images finales sont le résultat d’un long processus de choix et de décisions, d’un grand travail et d’une passion insatiable.

Photographe: Nicolas da Silva Lucas